Imagination et philosophie de l’esprit : Descartes, Hobbes, Locke
DOI:
https://doi.org/10.14232/kulonbseg.2021.21.1.303Kulcsszavak:
Philosophy of Mind, Imagination, Hobbes, Descartes, LockeAbsztrakt
L’imagination est une faculté à deux faces : d’un côté, elle est le commencement de l’esprit, qui ne se réduit pas à ce qui est simplement donné dans la sensation, mais forme des images et est capable de conserver l’image de ce qui a été perçu, ou même de former cette image en l’absence de l’objet perçu. De l’autre, elle est le prolongement, plus ou moins altéré, de la sensation et de l’expérience, et donc de la corporéité. De ce point de vue, l’imagination joue un rôle central dans une réflexion sur l’union ou l’unité du corps et de l’esprit. Néanmoins, elle peut aussi permettre de montrer que ces notions d’union et d’unité ne vont pas toujours de pair : si l’imagination peut se comprendre comme l’expression d’une âme unie à un corps, elle peut aussi rendre tout à fait évidente leur différence ou leur décalage. Plus généralement, elle conduit à s’interroger sur le sens même de l’unité, et sur la manière dont elle s’exprime.